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Louise Julien

Louise Julien

Etudiante, 3 ème Année Art

Formation

2017 : obtention du baccalauréat Econimque 

2017 : entrée en MANAA à Angers pour 1 an

2018 : entrée au Beaux-Arts du Mans 

Biographie

Mon rapport à l’art est arrivé très tôt dans ma vie, dès l’enfance je baignais dans les reproductions des plus grands maitres de l’histoire de l’art part mon grand-père. Ma grand-mère, elle, travaillait les couleurs tandis que mon grand-père le réalisme penchant à la copie. Dès mon plus jeune âge, j’étais plus touchée par le travail de ma grand-mère. Le travail des couleurs, des nuances, des mélanges, de la matière, des couches, des formes, du geste, touchant à l’abstraction. Le travail de mon grand-père me passionnait aussi, mais ça restait de la fascination, car déjà petite, la minutie et la patience du réalisme m’attirais moins. J’étais curieuse et j’avais l’envie de toucher à l’abstraction, de me pencher vers un travail laissant place à l’imagination. C’est ce que j’aimais, créer une ouverture d’esprit au spectateur, une liberté visuelle et spirituelle, chacun y voit ce que son esprit lui dicte. Alors petite, j’ai commencé par mes premiers concours de peinture dans le Vieux-Mans : « Le Vieux-Mans au bout du pinceau ». Ce fût de sacrées expériences, les gens se baladaient tout en fixant mon travail, je ressentais les regards au dessus de mon épaule, mais ça ne me déstabilisait pas, je prenais simplement du plaisir à peindre ce que je voyais de mes yeux d’enfants. J’ai remporté le premier prix dans ma catégorie trois années consécutives, alors je n’avais plus le droit d’y participer. Dommage. Avec l’âge, et sans ce concours qui me ramenait à mes passions premières chaque année, je me suis éloignée de tout ça. Mais j’avais toujours ça dans le sang, je le sentais, peindre me manquait, c’était un pur échappatoire pour moi. 

J’ai suivis la voie générale à l’école, comme le voulait mon père. Mais une fois mon Bac général en poche, il n’avait plus le choix, j’ai enfin pu me diriger vers une voie artistique. J’ai donc suivi une prépa en Art à Angers pendant 1an. J’ai redécouvert les arts, le cinéma, la photo, la sculpture, j’étais si heureuse. Puis je suis rentrée aux Beaux-Arts, et là je me suis sentie libre. Je me suis découvert une sensibilité pour la vidéo, l’art cinématographique, la photographie, tout en continuant mes peintures. 

A l’heure actuelle, mon travail se base énormément, voire totalement, sur les autres, plus précisément sur l’intime, touchant presque au voyeurisme. 

En ce qui concerne mon travail photographique, je réalise des photographies de l’intime, personnelles donc, de ma famille, de mes proches, de mes amis. La difficulté en fin de compte, est de faire des photos où je traduis une émotion, qui semble intime et spécifique à mon histoire, sans que les gens s’y sente exclu, sans exclure la vision de l’autre. Je veux que la personne qui regarde s’y retrouve et se plonge dans cette intimité qui pourrai être la sienne, se plonge dans cette histoire. Mais s’il n’arrive pas à ressentir, à se projeter, alors je souhaite simplement qu’il y trouve et qu’il y apprécie un détail, une sensibilité, une douceur, un regard, une nuance érotique, qui alors le touchera. 

C’est la même chose concernant mes courts-métrages, je ne fais que du documentaire/reportage sur ce qui m’entoure, sur les autres, ma famille, sur ce qui me touche, me charme, me bouleverse, alors je crois en l’autre, je crois en la sensibilité de mon prochain, et je tends à toucher les gens. 

Tandis que mon travail pictural, lui, n’a pas tellement évolué. Je suis toujours autant touché par l’art abstrait, alors c’est ce que je fais. Je travaille notamment les accumulations de matière, le geste, et les associations de couleurs et de formes, accompagnée de mes couteaux. Mais je ne peins que lorsque j’en ressens le besoin, lorsque mon esprit le demande réellement, il m’arrive d’avoir de longues périodes sans peindre. C’est la même chose depuis petite, c’est un échappatoire, un relâchement de l’esprit, ce n’est que mon corps qui me dicte quels gestes adopter, aucune réflexion, j’exécute. Mon corps se libère sur un espace donné, la toile. Mais j’essaye de croiser cette sensation à une autre pratique, celle qui est de peindre parce que j’en ai l’envie (et non le besoin nécessaire). Alors parfois je croise mon travaille d’abstraction, à un travail un peu plus réaliste, touchant souvent à des corps humains, parfois torturés, parfois aimants.