Toute solitude est relative
Une dernière cigarette
Une dernière fois regarder les volutes s'élancer à l'assaut du plafond
Une dernière fois se perdre en circonvolutions graciles
Laisser les yeux s'emplir du bleu du ciel inaccessible
Se laisser bercer d'infini comme un dernier répit
Au mur la photo de Thomas sur sa moto
Cheveux trempés
Sur fond de "Nous accompagnons les meilleurs moments de votre vie"
Ça dégouline
Des mots à profusion
Des effusions de sentiments adverses
Des averses d'envies mêlées aux turpitudes de choix difficiles
Toujours le contraire et ça me contrarie
Le temps varie moins rapidement que mon humeur ne se tarit
Sourire défaillant de l'indécise qui fait danser ses pions
Valdingue les espoirs, bousculés les projets
Et bien vite attachée au désir énigmatique du destin qui nous contraint
À l'affût de ton regard mutin qui, au détour d'un matin,
Je l'espère reviendra bientôt se nicher dans mon cou
Mes jambes qui mécaniquement se meuvent
Pour éviter à l'esprit de tourner en rond
Incitent, de même, les mains à sans cesse provoquer le trait
Qui se fait dessin, qui se fait écriture
Et qui, sans relâche, m'amène au jour suivant
Il ne faut juste pas s'emmêler les pinceaux