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ce que je vois depuis ma fenêtre

Je regarde par la fenêtre chaque matin. Je m’assois seule avec mon café et j’observe le jour se lever. C’est comme une page noircie au fusain, je ne vois rien sauf mon reflet dans la vitre.

Puis doucement ,la lumière vient ,comme une gomme, transformer les noirs en gris et laisse apparaître les branches des arbres qui se disperses comme des veines sous la peau.

Je regarde pendant des heures le paysage changer, la lumière qui devient bleue ou jaune et les feuilles mortes qui tombent sur ma terrasse. Le temps s’est figé, quelquefois mon regard se fixe en un point qui m’aspire très loin. Parfois je rêve et souvent je ne pense à rien.

 

De temps en temps les poules du voisin viennent m’épier en passant leurs têtes sous le grillage de la haie.Il y a beaucoup d’oiseaux qui passent.

 

Je ne connais aucun nom d’oiseaux, sauf celui des rouges gorges. Je me souviens que quand j’étais petite et que je sortais de la danse, sur le chemin, il y avait plein de rouge gorge. Mon défi c’était d’en attraper un. Je les laissais se poser, je marchais doucement, les bras tendus, je m’approchais près d’eux sans qu’il le remarque.Il faut être lent et très doux pour attraper un rouge gorge. J’arrivais presque à sentir leurs plumes sous ma main. Je me suis approchée du but tellement de fois mais quand mes mains allaient se refermer sur eux, ils s’envolaient. Je dois avouer que j’essaie encore, quand je suis seule et que personne ne me regarde.

 

Je regarde l’heure et ça fait deux heures que je suis face à la fenêtre, à ne penser à rien et mon café est devenu froid.